À Charles Spon, le 22 février 1656

Note [10]

Le fils puîné (et non pas aîné) de la princesse de Carignan (Marie de Bourbon-Condé) et du prince Thomas (Thomas de Savoie, prince de Carignan) était le prince Eugène, Eugène-Maurice de Savoie-Carignan (Chambéry 1633-1673). Il avait renoncé au goupillon pour embrasser les armes. Entré comme capitaine de cavalerie au service de la France, il épousa en 1657 Olympe Mancini, l’une des nièces de Mazarin, ce qui lui conféra le titre de comte de Soissons tombé en déshérence à la mort de son oncle, Louis de Bourbon (v. note [1], lettre 110). Eugène dut au cardinal la charge de colonel général des Suisses et Grisons, avec le gouvernement de Champagne. L’année suivante, il se signala par son intrépidité à la bataille des Dunes (1658), fit la campagne de Flandre, suivit Louis xiv à la première conquête de la Franche-Comté et fut créé lieutenant général en 1672. Le comte de Soissons prit part au fameux passage du Rhin (1672) et mourut subitement en Westphalie au moment où il allait opérer sa jonction avec Turenne (G.D.U. xixe s.).

Mlle de Longueville était la fille du premier mariage du duc de Longueville avec de Louise de Bourbon, la sœur de Marie de Bourbon-Condé, mère du prince Eugène (que finalement, on ne maria pas à sa cousine germaine).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 22 février 1656, note 10.

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(Consulté le 28/03/2024)

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