À Claude II Belin, le 14 mars 1657
Note [16]
Ahan : « peine qui fatigue le corps et qui fait quelquefois perdre l’haleine » (Furetière) ; « suer d’ahan, faire une chose très pénible » (Littré DLF) ; c’est une onomatopée (du « son que font les bûcherons et autres manœuvres lorsqu’ils font quelque effort », Gilles Ménage) qui a persisté dans le verbe ahaner.
Tressuer « n’est pas composé de très, signifiant valde [beaucoup] et suer, mais de trees, signifiant trans [à travers], et suer, et signifie outre sueur, qui est quand la sueur outre [traverse] la peau, et sault à bouillons et gouttes en dehors, car pour dénoter la sueur en superlatif, on dit il sue fort ou bien fort » (Jean Nicot) ; c’est un ancien équivalent de transpirer à grosses gouttes (dont ma note [8] supra donne un exemple personnel).