À Charles Spon, le 18 janvier 1658

Note [24]

Après une tentative infructueuse faite par François ier en 1539 pour introduire en France les loteries par tirage au sort, ou blanques, à l’imitation de ce qui se pratiquait dans les villes italiennes, le banquier napolitain Lorenzo Tonti obtint par lettres patentes de 1656 l’autorisation de lancer une loterie dont le bénéfice devait, à concurrence de 540 000 livres, être consacré à la construction d’un pont de pierre sur la Seine, entre le Louvre et le faubourg Saint-Germain ; mais il échoua, comme le mentionnait ici Guy Patin. En revanche, la loterie royale instituée en 1660 à l’occasion du mariage de Louis xiv allait rencontrer le succès. Dès lors, les loteries furent en vogue, mais le pouvoir, considérant que « c’est le jeu où il se peut mêler plus de fraudes, plus d’abus et de mauvaise foi », s’efforça avec persévérance de les contrôler à son seul profit (A. Poitrineau, Dictionnaire du Grand Siècle). La construction du Pont Royal, aux frais de la Couronne, ne commença qu’en 1685.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 18 janvier 1658, note 24.

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(Consulté le 07/05/2024)

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