À Charles Spon, le 26 février 1658

Note [16]

Lucas Stengel (Augsbourg 1523-1587), reçu docteur en médecine à Padoue en 1549, retourna à Augsbourg où il devint médecin ordinaire et fonda le Collège des médecins. Il était en effet persuadé que le moyen le plus efficace de contribuer au progrès des sciences est de réunir en corps les personnes qui s’en occupent. Il engagea donc ses confrères à se réunir régulièrement afin de se communiquer les observations qu’ils auraient l’occasion de faire dans le cours de leur pratique. Guy Patin citait son :

Apologia adversus stibii spongiam, non ita dudum a Michaele Toxite Rhoeto, medico Argentoratense, in lucem editam ; in qua multa, eaque scitu digna, de viribus et facultatibus stimmios, accurata diligentia explicantur. Cui insuper adiuncta est quæstio : Num idipsum ab ægris citra ullum incommodum per os assumi possit.

[Apologie contre l’éponge d’antimoine, que Michael Toxites, natif de Rhétie, {a} médecin de Strasbourg, a publiée depuis peu : où sont expliquées avec grand soin beaucoup de choses, dignes d’être connues, sur les vertus et facultés de l’antimoine. Avec en outre la question de savoir si on peut sans aucun inconvénient le donner aux malades par la bouche]. {b}


  1. Michael Toxites (Johann Michael Schütz, Sterzing, Tyrol-Haguenau 1581) était un médecin antimonial et alchimiste de Strasbourg.

    Dans sa Spongia stibii adversus Lucæ Stengelii aspergines [L’éponge d’antimoine, contre les aspersions de Lucas Stengel] (Strasbourg, 1567, in‑4o), Toxites avait attaqué les Quæstiones iii. Quarum prima est. An stimmi seu antimonium ægrotantibus citra noxam exhiberi possit. Altera. An ratio curandæ pestis a missione sanguinis, an ab alexipharmaci usu auspicanda sit. Tertia. An pestem necessario sequatur febris [Trois questions : 1. si on peut prescrire sans danger du stibium ou antimoine aux malades ; 2. s’il faut soigner la peste par la saignée, ou commencer par l’emploi d’un alexipharmaque ; 3. si une fièvre accompagne nécessairement la peste] de Stengel (Augsbourg, Philippus Ulhardus, 1566, in‑4o).

  2. Augsbourg, Matthæus Francus, 1569, in‑4o de 20 feuilles.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 26 février 1658, note 16.

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(Consulté le 18/04/2024)

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