À Charles Spon, le 3 décembre 1658

Note [33]

« l’homme est un loup pour l’homme », célèbre proverbe de Plaute (v. note [3], lettre 127).

Nicolas Monnerot (1615-1669), trésorier des parties casuelles, et son frère Pierre étaient deux richissimes partisans qui avaient lié leur sort à Mazarin et à Nicolas Fouquet, et qui suivirent le surintendant des finances dans ses infortunes. Nicolas Monnerot réussit à fiancer sa fille au fils aîné du duc de Saint-Aignan, qui multiplia les démarches pour le tirer de la Bastille où il fut incarcéré en 1661 avant d’être écrasé en 1665 par une taxe de cinq millions de livres ; il mourut dans la prison du Châtelet (Dessert a, no 390, Adam, Petitfils c).

Le Catalogue des partisans (pages 14 et 18) mentionne les frères Monnerot :

« Manerot, {a} Brossamin et autres leurs associés, ont fait tous les traités qui ont causé les retranchements des rentes, des tailles et des gages, droits et revenus des officiers du Taillon, et autres ; ledit Monnerot demeure rue de Richelieu […].

Mommirot, {a} ci-devant commis de Bretonvilliers, a si bien volé le roi et son maître qu’il est extrêmement riche et demeure en l’île Notre-Dame. »


  1. Sic pour Monnerot.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 3 décembre 1658, note 33.

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(Consulté le 20/04/2024)

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