À André Falconet, le 7 mai 1660

Note [28]

« Ce n’est pas moi qui suis la cause des maux, c’est Jupiter ».

Chapitre de Hugo Grotius sur Maxime de Tyr, {a} page 65 de ses Philosophorum sententiæ de Fato [Sentences des philosophes sur le Destin] : {b}

Mentitur et Agamemnon ubi ait

           Non horum ego causa malorum,
Sed Iovis et Parcæ nutus et Erinnyos atræ.

Videntur autem hæ voces esse humanæ pravitatis blandæ excusationes, culpam quæ istius est ascribentes Iovi et Parcæ et Furiæ.

[Agamemnon, {c} lui aussi, ment quand il dit : {d}

Je ne suis pas la cause de ces maux, ce sont les volontés de Jupiter, de la Parque {e} et de la noire Furie. {f}

Ces paroles qui attribuent sa propre faute à Jupiter, à la Parque et à la Furie semblent être les excuses d’une flatteuse dépravation humaine].


  1. V. note [9], lettre 246.

  2. Paris, 1648, v. note [24], lettre 155.

  3. V. note [30] de l’Autobiographie de Charles Patin.

  4. Grotius ne fournit pas la source grecque de sa citation (que je n’ai trouvée ni dans Homère ni dans Eschyle).

  5. Atropos, v. note [31], lettre 216.

  6. Tisiphone, v. note [8], lettre de Reiner von Neuhaus datée du 1er août 1669.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 7 mai 1660, note 28.

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(Consulté le 20/04/2024)

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