Guy Patin donnait ici (en en omettant plusieurs) les noms de ses plus solides alliés au sein de la Compagnie des docteurs régents de Paris. Tous, on s’en doute, étaient ennemis résolus de l’antimoine.

• Pierre Hommetz, natif de Coutances (mort en 1666), avait été reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1631 (Baron). Il devint le beau-père de Charles Patin en février 1663.

• Charles Le Breton (v. note [16], lettre 251) et Toussaint Fontaine, tous deux originaires de Paris, avaient été reçus licenciés de la Faculté de médecine de Paris en 1640, puis docteurs régents en 1642 (Baron).

• Claude Perrault (1613-1688) appartenait à la même promotion que les deux précédents. Il était frère de Pierre, receveur général des finances à Paris et hydrologue (v. note [2] des Leçons au Collège de France), et de Charles, le célèbre conteur. Claude fut l’un des premiers membres de l’Académie royale des sciences en 1666 et mena une double carrière de médecin et d’architecte. Nicolas Boileau-Despréaux (L’Art poétique, chant iv, vers 21‑24) a honoré sa double carrière :

  « Notre assassin renonce à son art inhumain ;
  Et désormais, la règle et l’équerre à la main,
  Laissant de Galien, la science suspecte,
  De méchant médecin devient bon architecte. »

  Ses travaux en anatomie et en botanique sont moins connus que ses réalisations architecturales : traduction en français des textes de Vitruve (Paris, 1673, v. note [6] du Faux Patiniana II‑1) ; conception de la colonnade du Louvre, de l’Observatoire de Paris et de l’arc de triomphe du faubourg Saint-Antoine (commencé en 1670, mais jamais terminé et détruit en 1716).