À André Falconet, le 25 décembre 1663
Note [16]
Ce Provençal avait dans sa sacoche le :
Thesaurus Rulandinus. Hoc est, Martini Rulandi P. Medici olim Laugingani celeberrimi et felicissimi, Curationes empiricæ ; quæ antea in decem Centurias dissectæ prodierunt, nunc vero, in compendiosum ordinem secundum partium corporis seriem redactæ, lucem aspciunt. Acesserunt hisce, eiusdem alii Tractatus tres : i. De Phlebotomia. ii. De Scarificatione et Ventosatione. iii. Oratio de Ortu Animæ. Omnia Studio et Opera Joh. Scretæ Praga Boh. et Georgii Spörlini Basiliensis, Medicinæ Doctorum.[Le Trésor rulandien, c’est-à-dire les Guérisons empiriques de Martinus Rulandus le père, jadis très célèbre et heureux médecin de Lauingen : {a} précédemment publiées séparément en dix centuries, les voici maintenant toutes mises au jour et réunies en un recueil ordonné suivant l’ordre des parties du corps. Y ont été ajoutés trois traités du même auteur : i. sur la Phlébotomie ; ii. sur la Scarification et les Ventoses ; iii. Discours sur la Naissance de l’âme. Tous textes que Joh. Screta et Georgius Spörlinus, docteurs en médecine de Prague en Bohême et de Bâle, ont édités]. {c}
- Martin Ruland exerça la médecine à Lauingen en Bavière (Souabe). Il mourut à Prague en 1602, âgé de 70 ans. Partisan de la réforme de Paracelse, il se livra à l’empirisme le plus grossier : il prétendait posséder pour la guérison de toutes les maladies des remèdes dont il tenait la composition secrète ; la plupart étaient des vomitifs, notamment des préparations antimoniales, dont quelques-unes ont gardé son nom jusqu’à la réforme de la nomenclature chimique. Son fils, lui aussi prénommé Martin (1569-1611), suivit les mêmes pas que son père en médecine chimiatrique (O. in Panckoucke).
- Bâle, Henricpetrus, 1628, in‑8o en deux parties de 408 et 119 pages.