À André Falconet, le 18 octobre 1666
Note [5]
Il est tout de même surprenant que Guy Patin, si attaché au « bon régime de vivre », n’ait pas empiriquement observé qu’une saine alimentation prévient et guérit radicalement le scorbut. La forme confirmée et mortelle dont il parlait ici pouvait ne pas être la carence en acide ascorbique (vitamine C) à laquelle on réserve aujourd’hui strictement le nom de scorbut. Ses manifestations hémorragiques pouvaient le faire confondre avec certaines maladies du sang (leucémies, etc.).
Patin connaissait pourtant le livre d’André Falconet sur la question (Lyon, 1642, v. note [18], lettre 80), où il approuvait les vertus curatives du jus d’orange (v. note [4], lettre 981). Falconet dut en être fort marri.