À André Falconet, le 29 avril 1667
Note [9]
« C’était un homme qui avait tous les talents de la cour et du grand monde, et toutes les manières d’un fort grand seigneur ; avec cela homme d’honneur, quoique fort liant avec les ministres et très bon courtisan, ami particulier de M. de Louvois qui contribua extrêmement à sa fortune, qui ne le fit pas attendre. Il était brave et se montra meilleur en second qu’en premier. Il était magnifique en tout ; bien avec le roi, qui le distinguait fort et était familier avec lui. On peut dire que sa personne ornait la cour et tous les lieux où il se trouvait. Il avait toujours sa maison pleine de tout ce qu’il y avait de plus grand et de meilleur. Les princes du sang n’en bougeaient et il ne se contraignait en rien pour eux ni pour personne, mais avec un air de liberté, de politesse, de discernement qui lui était naturel, et qui séparait toute idée d’orgueil d’avec la dignité et la liberté d’un homme qui ne veut ni se contraindre, ni contraindre les autres. »