À André Falconet, le 27 mai 1667

Note [4]

Dictionnaire de Port-Royal (pages 578‑579) :

« Le P. Pierre Lallemant note dans son Journal l’acte de naissance de l’académie Lamoignon : {a} “ M. le premier président ayant pris le dessein de former une académie où l’on parlerait des belles-lettres, le lundi 9e jour de mai 1667, se retrouvèrent chez lui, en l’appartement de M. de Lamoignon son fils, Mondit sieur le premier président ”, ainsi que 14 amis. “ On y demeura depuis cinq heures jusqu’à sept heures du soir à parler de plusieurs choses avec liberté. ” Parmi eux se trouvent des gens de robe, maîtres des comptes, conseillers ou avocats, qui forment le groupe le plus important, des jésuites et deux génovéfains. {b} Tous ces hommes ont en commun d’être sinon partisans de Fouquet, du moins révoltés par les irrégularités du procès, et hostiles à Colbert. La deuxième séance se tient le 16 mai, avec quatre nouvelles personnes : Henri de Bessé, sieur de La Chapelle, Guy Patin et son fils, Charles Patin, Bernard du Plessis-Besançon. Les séances suivantes ont lieu à date assez régulière les 23 mai, 6, 13, 20, 27 juin, puis les 4, 7 juillet, 2, 8 et 29 août. {c} De nouveaux membres de l’académie apparaissent déjà comme Paul Pellisson, Gilles Ménage ou le jésuite René Rapin […]. D’autres jésuites sont aussi assidus chez Lamoignon : Gabriel Cossart, Dominique Bouhours, Philippe Briest, Louis Bourdaloue. Plusieurs membres de la famille de Guillaume de Lamoignon sont souvent présents, comme ses deux fils, Chrétien-François et Nicolas, René de Marillac, fils de Michel ii de Marillac et de Jeanne Potier, et neveu de Lamoignon. »


  1. V. note [2], lettre 566.

  2. Chanoines de Sainte-Geneviève (v. note [42], lettre 324).

  3. Tous ces jours étaient des lundis.

Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome ii, page 511, lundi 11 juillet 1667) était aussi un invité de l’académie Lamoignon :

« Après le dîner, je fus à la conférence chez M. le premier président, où M. Pellisson nous dit l’histoire de la vie de Torquato Tasso, {a} né dans le duché de Naples, le plus grand poète de son siècle. »


  1. Le Tasse, v. note [5] du Faux Patiniana II‑1.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 27 mai 1667, note 4.

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(Consulté le 24/04/2024)

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