À Charles Spon, le 17 octobre 1667
Note [11]
« Les effrayants récits qui se font des enfers sont pures fables ; ce sont là jeux de poètes qui nous ont agités de vaines terreurs, etc. » ; Sénèque le Jeune (Consolation à Marcia, chapitre xix, § 4) :
Cogita nullis defunctum malis adfici, illa quæ nobis inferos faciiunt terribiles faciunt, fabula esse, nullas imminere mortuis tenebras nec carcerem nec flumina igne flagrantia nec oblivionem amnem nec tribunalia et reos et in illa libertate tam laxa ullos iterum tyrannos : luserint ista poetæ et vanis nos agitavere terroribus
[Une fois mort, sois-en bien certain, on n’éprouve plus aucune peine ; et les effrayants récits qui se font des enfers sont pures fables. Les défunts n’ont à craindre ni ténébreuses prisons, ni lacs de feu, ni fleuve d’oubli ; et dans cette vaste liberté, il n’y a ni tribunaux, ni accusés, ni nouveaux tyrans. Ce sont là jeux de poètes qui nous ont agités de vaines terreurs].