À Johannes Antonides Vander Linden, le 31 août 1657

Note [16]

« et je ne fais jamais rien avaler à personne par une caresse » (Érasme, adage no 2527) :

Obtrudere palpum apud Plautum est arte fucoque decipere. Ego, inquit, istuc aliis dare condidici, mihi obtrudere non potes palpum. Unde et palpari pro adulari, et palpones adulatores vocamus a simili metaphora. Metaphora tracta est ab equisonibus, qui ferocientibus equis plausu manus adblandiuntur.

[Faire avaler par une caresse, c’est chez Plaute tromper par l’artifice et le déguisement : « Moi, dit-il, je sais en donner aux autres, mais tu ne peux rien me faire avaler par une caresse. » {a} De là vient que, par une métaphore semblable, nous disons caresser pour flatter, et caresses pour flatteries. On a tiré la métaphore des écuyers qui flattent les chevaux fougueux par une tape de la main].


  1. Pseudolus [L’Imposteur], acte iv, scène 1, paroles de Simia à Pseudolus tramant une duperie.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 31 août 1657, note 16.

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(Consulté le 29/03/2024)

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