À Thomas Bartholin, les 24 et 26 août 1662

Note [8]

Pour l’avoir lui-même subie deux fois (en 1640 et 1641), Jean ii Riolan a longuement disserté sur la taille vésicale dans son Encheiridium anatomicum et pathologicum [Manuel anatomique et pathologique] (Paris, 1648, v. note [25], lettre 150), livre ii, fin du chapitre xxxi, avec ce jugement sur le meilleur abord (traduction française de Lyon, 1672, pages 240‑241) :

« Je n’estime pas qu’il y ait moins de sottise ni de danger dedans la façon de tirer la pierre qui nous a été décrite par Fabricius Hildanus ; {a} et je crois que le seul moyen d’y réussir est celui qui se pratique à Paris, par de très habiles gens pour la taille qui y font leur séjour, {b} et en Italie par quelques-uns de la famille des Nierses. {c} Cette façon de délivrer les malades de cette incommodité est très facile et très sûre, tant à cause des outils dont on se sert, qui y sont très propres, qu’à cause des l’adresse particulière de ceux qui les manient ; et je souhaiterais très fort que tous les autres pays eussent d’aussi habiles gens pour les soulager, comme nous en avons à Paris. »


  1. Guillaume Fabrice de Hilden était partisan de la taille franconienne (sus-pubienne) : v. supra note [7] pour le renvoi vers la note qui rapporte son propos.

  2. Les Colot, v. note [17], lettre 455.

  3. Sic pour « l’école de Nursie », Italorum Nursiæ familiæ [Italiens de la famille (l’école) de Nursia] dans le texte latin d’origine (Paris, 1648, page 160) : soit les chirurgiens réputés issus de cette ville d’Ombrie (Norcia ou Nursie en français), et qu’on appelait les Norcini.

    On attribue à deux d’entre eux, Giovanni Battista da Rapallo et son élève Giovanni de Romani l’invention du grand appareil (taille basse aidée d’instruments) à la fin du xve s. Elle a été décrite par Mariano Santo, natif de Barletta (Marianus Sanctus Barolitanus), élève de Romani, dans son de dapide renum curiosum opusculum [curieux opuscule sur la lithiase rénale] (sans lieu [Venise] ni nom, 1535, in‑8o, chapitre vii, page F ii).


V. notes [1], lettre 719, pour le traité de Marten Schoock « sur la Bière » (Groningue, 1661), dédié à Guy Patin, et [3], lettre 723, pour son livre « sur la Fermentation » (Groningue, 1663).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Thomas Bartholin, les 24 et 26 août 1662, note 8.

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(Consulté le 25/04/2024)

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