Note [65]
Vexé et fort courroucé par l’arrogance de l’abbé des Roches, Guy Patin a rédigé tout ce paragraphe dans son plus pompeux latin, celui des grands jours, imprégné d’éloquence cicéronienne, qui défie mes modestes talents de traducteur. J’en ai simplifié les circonlocutions rhétoriques, mais crois en avoir respecté le sens et l’exaspération. Le doyen y mêlait hardiment les quatre griefs qu’il faisait à l’abbé :
Ce morceau de bravoure du doyen, au nom de la Faculté, montre la très haute idée qu’elle se faisait de sa dignité et de sa liberté : plutôt que les aliéner à autrui, elle s’était permis, en moins de deux mois, (a) de rejeter le candidat que des Roches avait présenté pour la cure de Saint-Germain-le-Vieux (v. supra note [43] et la délibération finale du 4 septembre), ce dont il paraissait vouloir ici se venger, et (b) de s’insurger contre le très médiocre bachelier qu’il l’avait contrainte à recevoir. Outrée et faisant fi de ses autres querelles, la Faculté s’était unanimement (hormis Lancelot de Frades et ses proches alliés) mise en ordre de bataille derrière Guy Patin.
En 1662, le testament de l’abbé mit perfidement fin à sa dispute avec la Faculté (v. Hazon dans la note [3] précédemment citée).