« est homme fort lubrique parce qu’on le croit être triorchide, la nature l’ayant pourvu de plus de deux testicules. Tels ont aussi été le faux roi d’Éthiopie, Philelphus… »

La polyorchidie est une anomalie très rare, dont Guy Patin a évoqué l’existence dans deux de ses lettres : v. notes [7], lettre 364, et [27], lettre latine 154. Gabriel Naudé établissait ici un lien entre la triorchidie et la lubricité et la prétendait présente chez cinq personnages connus.

• Scipion de Gramont (Scipionus a Grandi-Monte) est un polygraphe et voyageur français, mort en 1638, qui fut secrétaire du Cabinet de Louis xiii.

• V. note [9], lettre 40, pour Zaga-Christ, fameux athlète érotique et usurpateur éthiopien.

• V. note [49] du Naudæana 2 pour Franciscus Philelphus.

• V. note [4], lettre 2, pour Jean Fernel, le plus célèbre médecin français du xvi^e s., vénéré par Patin, lequel n’a jamais évoqué ce conte qui semblait courir au sujet de Fernel, et dont lui-même n’a pas dit mot dans sa Physiologie et dans sa Pathologie.

• Philippe i^er de Hesse (Marbourg 1504-Cassel 1567), dit le Magnanime, fut landgrave de Hesse de 1518 à sa mort (le landgraviat de Hesse-Cassel ne fut fondé qu’en 1598) ; v. note [32] du Borboniana 1 manuscrit pour le rapport de Jacques-Auguste i de Thou sur la polyorchidie de ce prince.