Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647)

Note [108]

Prudente allusion à Nicolas i Le Bailleul (mort en 1610), célèbre renoueur (rebouteux) parisien, qui devint par la suite valet de chambre ordinaire de Henri iv.

Le français du xviie s. utilisait le mot bailleul pour désigner « un renoueur de membres disloqués ; quand on s’est démis un bras, on envoie quérir le bailleul » (Furetière). Gilles Ménage a aussi défini le mot, modifié en « bailleu », en disant qu’il appartenait à la langue de Paris et qu’il venait « de M. de Bailleul, père de M. de Bailleul, président au mortier du Parlement de Paris, chancelier de la reine mère régente, Anne d’Autriche, et surintendant des finances de France » (Dictionnaire étymologique…, Paris, 1750, volume 1, page 133).

Tallemant des Réaux (Historiettes, tome ii, pages 396‑397), Le président Le Bailleul :

« quoiqu’il se dise d’une bonne maison de Normandie, qui s’appelle de Bailleul, < il > n’en est point ; car il serait tout de même descendu des Balliol, rois d’Écosse, si le nom y faisait quelque chose. Son père était normand, fort expert à remettre les os disloqués et rompus, et panser les descentes de boyaux ; {a} il épousa une bourgeoise. Il est vrai qu’il n’avait point de boutique, car il n’était pas chirurgien, et qu’il se mit je ne sais quelle vision de noblesse dans la tête : on dit qu’il avait toujours l’épée au côté. »


  1. Hernies.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647), note 108.

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(Consulté le 25/04/2024)

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