Page (de lettre)
Comme on l’apprend au début de sa lettre du 25 novembre 1655 à Hugues de Salins (ut mihi constat ex indice meo [comme mon index en fait foi]), Guy Patin tenait un aide-mémoire des lettres qu’il envoyait à ses correspondants : destinataire, date, longueur, et probablement traces du contenu (voire brouillon complet, comme en atteste sa correspondance latine conservée dans le ms no 2007 de la BIU Santé). Il lui arrivait souvent au début d’une lettre de faire référence à la précédente, pour vérifier qu’elle était bien arrivée. Patin écrivait sur des feuilles mesurant environ 17x24 cm, dont il utilisait le recto et le verso. Il laissait une marge à gauche d’environ 3,5 cm, qu’il utilisait volontiers pour corriger ou compléter son texte, pour indiquer la date à laquelle il écrivait le passage en regard, et quand la place lui manquait, pour achever sa lettre (en écrivant alors verticalement) sans avoir à entamer une feuille supplémentaire. Patin comptait la longueur de ses missives en pages, correspondant chacune à une face écrite d’une feuille (par exemple, 5 pages pour 2 feuilles recto verso, et une feuille recto). Le verso de la dernière feuille servait entièrement ou en partie (moitié ou tiers inférieur) à écrire l’adresse du destinataire. Les feuilles étaient pliées, fermées avec un cachet de cire et expédiées sans enveloppe.