Sérosité, séreux
Mots dérivés du latin serum, petit-lait, qui désigne tout liquide corporel aqueux, alors tenu pour être la forme diluée (déliée) de n’importe laquelle des quatre humeurs (bile jaune, bile noire [atrabile, mélacolie], sang, pituite [flegme]). Leur accumulation engendrait l’hydropisie ou anasarque. Aujourd’hui, le sérum est la partie liquide du sang (plus exactement nommée plasma) et de la lymphe. Hors des vaisseaux, l’eau corporelle est appelée liquide interstitiel ; sa richesse en sodium et en protéines régit ses échanges à travers les membranes. On donne le nom de séreuses à celles qui tapissent les grandes cavités viscérales : plèvres pour les poumons, péricarde pour le cœur, péritoine pour les viscères abdominaux. L’accumulation de sérosité (humeur séreuse) y provoque des épanchements (pleurésie, péricardite, ascite). La fuite de la sérosité sous la peau et dans les organes est responsable des œdèmes.