Placet
Requête abrégée, ou prière qu’on présente au roi, aux ministres, ou aux juges, pour leur demander quelque grâce, quelque audience, pour faire quelque recommandation. Le roi reçoit gracieusement tous les placets qu’on lui présente. Il distribue, il répond les placets. Il y a des jours où on plaide des causes du rôle, et d’autres où on plaide les placets. On a de la peine à pouvoir entretenir cet homme-là, on n’a audience de lui que par placets. On donne des mémoires succincts des affaires dans des placets. Les lettres de chancellerie portent cette clause, « Sans demander placet », visa ni pareatis, pour dire qu’elles sont exécutoires par elles-mêmes, sans demander aucune permission à des juges. Ce mot vient du latin placeat, à cause qu’on les commence par « Plaise au roi, à monseigneur le président » (Furetière).