Poste
Au sens premier, c’est un lieu choisi sur les grands chemins de distance en distance, où les courriers trouvent des chevaux tout prêts pour courir et faire diligence (Furetière). En a dérivé le sens de coches transportant les personnes aussi bien que les lettres et les paquets. On distinguait deux postes : la poste aux chevaux (ou Poste royale) assurait le service du courrier officiel, et administrait les relais et leurs écuries ; la poste aux lettres était un ensemble de services privés de messagerie auxquels les particuliers recouraient pour leurs courriers et leurs déplacements, à l’aide des infrastructures organisées et entretenues par la poste aux chevaux. Le facteur de la poste tenait le bureau et les registres des messagers, et assurait la distribution des courriers. Guy Patin et ses correspondants recouraient moins volontiers à la poste, qui était tarifée, qu’aux poches et aux colis de voyageurs qu’ils connaissaient et se recommandaient les uns aux autres. V. note [3], lettre 302, pour le cumul illicite de la poste et de la messagerie.