Collation, collationner
En termes ecclésiastiques, c’est à la fois le titre, la provision d’un bénéfice (ce chanoine a eu sa collation du pape), et le droit, la puissance de conférer (la collation du pape est reconnue par toute l’Église).

En termes de Palais, c’est la représentation d’une copie à son original pour voir si elle est conforme, et l’acte qui en rend témoignage, que donne la personne publique qui a pouvoir de le faire (la collation vaut l’original).

C’est aussi le repas léger qu’on fait les jours de jeûne, au lieu du souper, et où on ne doit manger que des fruits ; en hâte en passant, quand on n’a pas le loisir de s’arrêter ; entre le dîner et le souper, que les enfants appellent goûter ; en allant coucher, un doigt de vin et des confitures ; mais aussi le repas copieux qu’on fait au milieu de l’après-midi ou la nuit (réveillon à la ville, médianoche à la cour).

Le verbe collationner englobe toutes ces actions ; à quoi s’ajoute, en librairie, vérifier s’il ne manque pas de feuillets à un livre (Furetière).