L. 111.  >
À Claude II Belin,
le 20 septembre 1644

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 20 septembre 1644

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0111

(Consulté le 28/03/2024)

 

Monsieur, [a][1]

Je vous donne assurance que monsieur votre fils [2] fait une bonne partie de ce qu’il peut pour vous contenter, et moi aussi, en ce que nous pouvons souhaiter de lui. Je l’ai exhorté à continuer sérieusement, comme je crois qu’il fera. Dieu lui en fasse la grâce. Je vous envoie les parties de l’apothicaire de M. Bareton [3] avec un petit mot qu’il m’a délivré, je vous prie d’en faire ce que jugerez à propos afin de sortir de cette affaire ; le tout néanmoins, sans vous en donner beaucoup de peine et en gardant la bienséance vers eux puisque vous êtes leur médecin. Il y a apparence que ces gens-là n’ont guère d’honneur, d’avoir si peu de soin de ne pas payer une dette de cette nature. Le roi [4] et la reine [5] sont à Fontainebleau [6] avec toute la cour. La reine d’Angleterre [7] est aux bains de Bourbon [8] avec deux des nôtres, savoir MM. Chartier, [9] et de Poix ; [10] et Mlle de Longueville [1][11] y est allée aussi depuis huit jours avec M. Brayer. [2][12] Les affaires du roi d’Angleterre [13][14] sont en très mauvais état contre le Parlement [15] de son royaume. Le prince d’Orange [16] a pris le Sas de Gand, [3][17] et le duc d’Enghien [18] a pris Philippsbourg. [4][19] Tarragone [20] n’est pas encore prise, [5] ni le pape fait, les cardinaux se battent rudement pour faire valoir leur parti. [21] M. de Saumaise [22] va quitter la Hollande, et s’en vient demeurer à Paris moyennant 6 000 livres de pension annuelle à prendre sur l’élection. [6] Il a depuis peu fait imprimer un livret de Coma à Leyde, [7][23] on nous en promet dans peu de jours, aussi bien que plusieurs autres qui sont en chemin. M. Arnauld [24] continue de triompher malgré tous les efforts de la noire et forte machine qui étend ses bras jusqu’à la Chine[8][25][26][27] Je vous baise les mains et suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Patin

De Paris, ce 24e de septembre 1644.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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