L. 136.  >
À Nicolas Belin,
le 8 octobre 1646

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Nicolas Belin, le 8 octobre 1646

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0136

(Consulté le 28/03/2024)

 

Monsieur, [a][1]

Pour réponse à la vôtre du 5e du présent mois, je vous dirai premièrement que je vous remercie de tout mon cœur de l’honneur que vous m’avez fait de m’écrire et de vous souvenir de moi en votre voyage. Je vous prie de me faire part des deux traités de M. Courtaud [2] puisqu’en avez vu plusieurs exemplaires : je n’ai jamais vu le Ranchinographia ; [3] pour l’autre, je n’en ai eu que la vue par emprunt et serai bien aise d’en être par ci-après le propriétaire par votre libéralité. Vous m’obligez pareillement bien fort de me promettre des thèses de médecine, [4] au rang desquelles je souhaite d’y voir les vôtres mêmes que je mettrai en bon lieu avec beaucoup d’autres, et vous en promets des nôtres en récompense si vous en êtes curieux. [1] Pour le nombre des exemplaires des deux livres de M. Courtaud, il sera tel qu’il vous plaira. Nous n’avons point peur de deçà de ce que M. Duranc [5] eût pu faire, ni ne craignons point ce que fera M. Courtaud. C’est un homme qui est en colère d’avoir perdu son procès. Plenis spumat vindemia labris[2][6] il dit des injures de trop mauvaise sorte à ses juges et à ses parties ; et encore n’a-t-il rien fait que par l’organe d’autrui et impulsu nebulonis hebdomadirii, omnium bipedium nequissimi, et mendacissimi et maledicentissimi[3][7] Je vous aurai néanmoins obligation si vous me faites le bien de me faire voir ce qui viendra de nouveau de lui. Cette dispute, qui finira quelque jour par d’autres moyens que par des libelles satiriques et injurieux, n’empêchera que je ne sois toujours en bonne intelligence avec vous et avec monsieur votre père, [8] mon bon ami, auquel je fais présent du livre de M. Hofmannus, [9] que l’auteur même m’a fait l’honneur de me dédier. [4] J’ai encore céans quelque chose de lui, dont je vous ferai part quand il sera imprimé. Je me recommande à vos bonnes grâces, à monsieur votre père, à M. Sorel, le médecin, et à toute votre famille, avec dessein d’être toute ma vie, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Patin.

De Paris, ce 8e d’octobre 1646.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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