L. 314.  >
À Claude II Belin,
le 17 mai 1653

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 17 mai 1653

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0314

(Consulté le 19/04/2024)

 

Monsieur, [a][1]

Ce 16e de mai. Je vous ai envoyé la lettre de M. Le Moine [2] avec ma dernière. Monsieur votre fils [3] se porte mieux, Dieu merci. Il a encore été purgé [4] aujourd’hui d’un remède qui a fait merveilles. Les jésuites [5] ont bonne opinion de leur fait à Rome. Il n’y a ici rien de nouveau en l’affaire de M. de Croissy-Fouquet. [6] On ne parle point ici du retour de M. le duc d’Orléans ; [7] aussi son retour n’est-il en aucune façon nécessaire. On ne dit même rien du prince de Condé [8] et ne sait-on s’il est encore à Bruxelles. [9] Ceux de Bordeaux [10] ont refusé l’amnistie du roi qu’on leur avait envoyée. On augure de là qu’ils ont assurance de quelque puissant secours ; eux allèguent pour leur raison, qui est bonne, qu’ils ne peuvent pas se fier au Conseil du roi qui s’est si souvent servi de la perfidie pour opprimer ceux qui s’étaient fiés à cette amnistie. Cromwell [11] a chassé de Londres le Parlement [12] composé de 300 hommes, sous ombre qu’ils voulaient faire venir le roi d’Angleterre [13] et l’établir sur eux. [1] M. de Bordeaux, [14] maître des requêtes qui y est notre ambassadeur, est soupçonné d’y avoir brassé quelque chose sur ce dessein. [2] Le bonhomme M. Gassendi [15] est ici depuis huit jours. M. de Launoy, [16] docteur de Navarre, [17] est ici à faire imprimer un livre curieux de varia Aristotelis Fortuna[3][18] Le voyage du roi [19] à Saint-Germain est différé pour jusqu’après les fêtes. [4] Monsieur votre fils n’a eu ce matin la fièvre qu’une heure, mais il a vidé un grand ver ; [20] ad avulsum caudas illas reliquias[5] il sera encore purgé [21] demain. M. Le Moine s’ennuie de le voir si longtemps malade ; un peu de patience nous suffira pour en venir à bout. Je me recommande mille fois à vos bonnes grâces et suis de toute mon affection, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Guy Patin.

De Paris, ce 17e de mai 1653.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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