L. latine 93.  >
À Melchior Sebizius,
le 2 novembre 1657

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Melchior Sebizius, le 2 novembre 1657

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1126

(Consulté le 28/03/2024)

 

[Ms BIU Santé no 2007, fo 65 ro | LAT | IMG]

Au très distingué M. Melchior Sebizius, docteur en médecine et éminent professeur à Strasbourg.

Très distingué Monsieur, [a][1]

Comme je serais content si je connaissais votre visage, tant m’est souvent parvenue aux oreilles la bonne réputation de votre nom et de votre érudition en médecine, qui s’est répandue par presque toute la terre ; mais plus encore, s’il m’était permis de converser avec vous et m’y abreuver comme à la source la plus féconde de la doctrine, car j’y affermirais mon esprit et étancherais pleinement ma soif de savoir ! Assurément, chaque fois que l’occasion m’a été donnée de feuilleter un de vos livres que je possède, rangés parmi ceux des premiers auteurs pour leur érudition, j’ai repu mon esprit de leur agréable lecture ; à tel point qu’un désir de plus en plus ardent me pousse à lire ceux qui me manquent (et ce bien plus encore depuis que, l’autre jour, j’en ai reçu la liste par le très honnête Moller, jeune médecin de Lindau), [1][2] et à être autant aimé de vous que je vous aime ; au point de vous admirer et vénérer, vous qui luisez aux côtés ces très brillantes lumières de votre Allemagne que sont Crato, Gesner, Éraste, Reusner, Scherbius, Sennert, Hofmann, qui fut jadis mon ami, et d’autres encore. [3][4][5][6][7][8][9] J’ose à peine vous les nommer et si je me le permets, c’est pour me gagner votre pleine confiance. Vous pourrez en tout cas en déduire que je ne souhaiterais rien tant que me procurer dès que je pourrai ceux de vos livres dont cette liste m’a appris qu’ils me font défaut. Je suis certain que cela se fera aisément sur votre commandement et autorité si, comme je vous en prie par Apollon, [10] vous ordonnez à votre libraire de me les envoyer tous par l’intermédiaire de M. Dinckel ; [11] je lui écrirai sur-le-champ et paierai comptant le montant intégral de cette transaction. Par ce bienfait, vous me rendrez à la fois plus savant et plus dévoué à votre personne. [2] Vale, très distingué Monsieur.

De tout cœur votre Guy Patin, natif de Beauvaisis, docteur et médecine de Paris et professeur royal.

De Paris, ce vendredi 2d de novembre 1657.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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