L. latine 188.  >
À Johannes Antonides Vander Linden,
le 30 mars 1662

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 30 mars 1662

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1221

(Consulté le 24/04/2024)

 

[Ms BIU Santé no 2007, fo 127 vo | LAT | IMG]

Au très distingué M. Johannes Antonides Vander Linden.

Très distingué Monsieur, [a][1]

M. de Lindeman m’a remis hier la lettre que vous m’avez écrite le 14e de mars, dont je vous remercie. [1][2] Je vous assure que le très mauvais ouvrage de ce vaurien de Planis Campy ne se trouve chez aucun de nos libraires. S’il s’en présente un, je vous l’achèterai ; les exemplaires de ce livre ont été plutôt perdus que vendus, par la mort de Denis Moreau, [2][3][4] après laquelle on les a dispersés dans les épiceries pour en faire thuris piperisque cuculli[3][5] Puisque vous me le demandez, j’ai reçu votre portrait en bon état, entier et intact. [6] J’ai vu en cette ville Daniel Elsevier, imprimeur d’Amsterdam, [7] qui a apporté cent exemplaires de l’Etymologicon de Vossius ; [8] j’en ai déjà fait relier un. J’attendrai patiemment la thèse de Joannes de Cocq. [4][9] Dieu fasse que la nouvelle édition des œuvres d’Érasme progresse bellement : [5][10] ce fut un très grand homme dont tout le monde savant doit chérir la mémoire et la gloire ; moi qui suis le plus humble de mes confrères, j’honore Érasme au plus haut point et, après lui, Fernel et Scaliger, dont les noms me sont précieux et que je tiens presque pour des divinités. [11][12] Dieu veuille que vous receviez rapidement le paquet que j’ai confié et recommandé pour vous au fils de M. Blaeu. [13] Dites-moi s’il vous plaît ce que vous pensez du livre de Cervisia que Marten Schoock m’a dédié, [14][15] ou ce que vous savez de cet auteur ; je suis en effet étonné de la raison pour laquelle il a pensé à moi, qui n’avais presque jamais entendu parler de lui, hormis quelque compliment qu’il m’avait adressé parce que j’avais loué un certain de ses écrits de Harengis[16] Je crois devoir cela à la recommandation de M. Utenbogard, médecin d’Utrecht et mon ami, [17] qui fut jadis disciple de Schoock. [6] Les juges que le roi a choisis continuent ici à examiner la vie, les mœurs et les actions de M. Nicolas Fouquet, le surintendant des finances emprisonné, [18][19][20] dont la rumeur populaire dit qu’il périra misérablement après Pâques. Mes fils vous renvoient leurs salutations, ainsi que M. Bigot ; [21][22][23] mais moi, je salue les très distingués Vorst, [24] Stevartus, [25] Gronovius, [26] van Horne, [27] et les autres. Vale.

De Paris, le 30e de mars 1662.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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