L. latine 460.  >
À Johann Peter Lotich,
le 28 octobre 1668

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Peter Lotich, le 28 octobre 1668

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1492

(Consulté le 19/04/2024)

 

[Ms BIU Santé no 2007, fo 225 vo | LAT | IMG]

Au très distingué M. Peter Lotich, docteur en médecine, à Francfort.

Très distingué Monsieur, [a][1]

J’ai reçu votre très agréable lettre et vous en remercie beaucoup, tout comme de votre affection pour mon fils Charles, [2] qui me l’a fait parvenir. Je souhaite que Dieu tout-puissant, vous conserve pendant de nombreuses années, avec notre brillant ami Steph. Scheffer. [1][3] Si j’ai dernièrement failli à vous écrire, je vous prie de mettre cela sur le compte de mes diverses occupations, dont la masse m’ensevelit : les malades à visiter, [4] ma chaire royale, [5] et d’autres empêchements ; et surtout aussi ma santé de génisse, que le froid de l’hiver, le plus mortel de mes ennemis, a particulièrement aggravée. [6] J’ai très souvent sollicité divers libraires, tant de Genève que de Lyon, au sujet de votre trésor pétronien, [7] mais sans aucun résultat. Je conviens sans peine de la paresse et de l’incapacité de ces gens, [8] tout comme de la difficulté des temps, laquelle pèse énormément sur les honnêtes gens, surtout en France. J’essaierai encore néanmoins d’obtenir quelque chose d’eux, de gré ou de force ; mais je n’attends aucune faveur de nos Parisiens, qui sont de misérables grippe-sous et de purs vauriens, uniquement attachés à gagner de l’argent, comme les plus méprisables des asini ad lyram[2][9] Dieu fasse que je puisse enfin m’attirer vos bonnes grâces pour quelque service beaucoup plus aimable, mais à cette condition que je puisse bientôt vous les payer entièrement d’un scyphus inauratus[3][10] quel qu’en soit le prix. Je pose la plume sur cette marque de déférence, faite sans peine ni regret. Dieu vous garde, très distingué Monsieur, et continuez de m’aimer comme vous faites.

De Paris, le 28e d’octobre 1668.

Vôtre de tout cœur, Guy Patin.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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