Fiche biographique
Falconet, André

Citer cette fiche
Imprimer cette fiche

×
  [1] [2] Appel de note
  [a] [b] Sources de la lettre
  [1] [2] Entrée d'index
  Gouverneur Entrée de glossaire
×
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Fiche biographique. Falconet, André

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8021

(Consulté le 28/03/2024)

 

Médecin de Lyon [1] (Roanne 12 novembre 1612-Aix 1691), fils aîné de Charles Falconet (v. note [1], lettre 734), André est le correspondant envers qui Guy Patin a été le plus assidu. Après des études chez les jésuites de Roanne, André se rendit à Montpellier en 1632, où il obtint le diplôme de docteur en médecine en 1633. Revenu à Lyon en 1635, il ne s’y fit agréger au Collège des médecins qu’en 1641, après être allé étudier le droit à Valence, [2] où il avait pris le bonnet de docteur le 21 juin de la même année. « Plusieurs personnes lui témoignèrent leur étonnement sur l’acquisition de ce nouveau grade, mais il justifia sa conduite par cette réponse : “ Cela est nécessaire à un homme de lettres et de condition, parce qu’en après il est capable de toutes sortes de charges et d’offices ” » (Éloy). Toujours en 1641, André fut reçu citoyen de Lyon et nommé commissaire de la santé. En 1656, Falconet obtint des lettres honorifiques de conseiller médecin du roi. En 1662, la fille de Henri iv, Christine, Madame Royale, qui l’avait fait appeler à Turin pour la guérir d’une maladie grave, le nomma son premier médecin. Son séjour dans le Piémont fut utile à cette contrée car son insistance détermina Charles-Emmanuel ii, duc de Savoie, à faire réparer l’établissement des eaux minérales d’Aix-les-Bains, qui était abandonné depuis longtemps et presque entièrement ruiné. En décembre 1666, la ville de Lyon honora André Falconet de la charge d’échevin, qu’il exerça pendant deux années (v. note [1], lettre 957). Il fut doyen du Collège des médecins de Lyon en 1684. Il est auteur d’un livre intitulé Moyens préservatifs et méthode assurée pour la parfaite guérison du scorbut (Lyon, Jean-Antoine Huguetan, 1642, in‑8o), qui le fit connaître de Guy Patin (O. in Panckoucke, L. Dulieu, et Mollière).

Notre édition contient 436 lettres de Patin à Falconet, datées du 10 avril 1647 au 22 janvier 1672[1] Le manuscrit d’une seule nous est parvenu (lettre du 23 septembre 1661). Tout le reste provient des éditions antérieures des lettres, et à ce jour leurs originaux sont considérés comme irrémédiablement perdus : ils ont été apparemment brûlés dans l’incendie qui détruisit en 1895 tout le matériel que l’historien Philippe Tamizey de Larroque et le chartiste Anatole de Montaiglon avaient assemblé pour préparer une édition complète des lettres de Guy Patin (v. note [3] de l’Avant-propos de Paul Triaire). Comme pour toutes les lettres dont nous n’avons qu’une copie imprimée, il plane donc un doute, non pas tant sur leur authenticité (car le style de Patin s’y trouve bien) que sur leur intégrité. Le Ms BIU Santé no 2007 nous a en outre procuré huit lettres de Falconet à Patin, datées du 24 novembre 1656 au 13 février 1658, dont l’authenticité est indiscutable.

Mis en relation par Charles Spon, pour échanger par lettres sur leurs publications respectives, Falconet et Patin se sont rencontrés pour la première (et apparemment seule) fois, à Paris, vers le printemps 1656 (lettres du 6 octobre 1656 et du 3 janvier 1659). Patin a accueilli chez lui le fils d’André Falconet, Noël (né en 1644), et supervisé ses études parisiennes, en philosophie puis en médecine, de 1658 à 1662.

Le 19 mai 2017, guidé par mon ami le Dr Roland Donné, naguère chirurgien à Lyon, j’ai découvert la maison d’André Falconet en visitant le Musée d’Histoire de Lyon, dans une aile de l’hôtel Gadagne (1, place du Petit Collège, ve arrondissement, sur la rive droite de la Saône). Falconet l’avait acquise en août 1654 pour la somme de trente mille livres tournois. Un beau plafond peint décore une de ses pièces (salle 19), portant à ses quatre coins le monogramme FQ, pour Falconet et Quinson (nom de Catherine Falconet, épouse d’André). Ce logis, qui n’est nulle part mentionné dans la correspondance de Patin, témoigne de l’aisance dont jouissait son propriétaire.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
Licence Creative Commons "Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International.
Une réalisation
de la BIU Santé