L. française reçue 46.  >
De Pierre Guillemin,
le 14 août 1657

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Pierre Guillemin, le 14 août 1657

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=9056

(Consulté le 28/03/2024)

 

Lyon, ce 14e août 1657.

Monsieur, [a][1][2]

Je ne saurais vous exprimer la joie que m’a donnée la réception de votre lettre du 27e du passé, [1] par les preuves que vous me donnez de votre souvenir et de votre amitié ; elle m’est si précieuse et si chère qu’il n’est rien que je ne fasse pour en mériter la confirmation. Depuis que je suis de retour de Turin, [3] on m’a écrit de Paris que le garçon d’apothicaire de la feu reine mère, [2][4][5] dont vous m’écrivez, s’est donné toute la gloire de la guérison de Madame Royale. [6] J’écris à M. Piètre [7] la fidèle et sincère narration de tout ce qui s’est passé à Turin ; vous m’obligerez fort de la voir, et vous jugerez de là qui a eu l’avantage de nous deux, et s’il a raison de se donner cette vanité. Je serais bien à plaindre si, à la cour de Piémont, on n’avait point mis de différence entre lui et moi. Une autre fois, je vous en entretiendrai plus amplement. En attendant que j’aie cet honneur, je viens à ce qui me presse le plus : vous savez le procès qu’a notre Collège [8] contre un brutal fils d’un contrepointier de Lyon, nommé Basset ; [9] comme il est fort important à la dignité et à la discipline de notre Compagnie, je vous conjure, par toute l’amitié que vous avez pour moi, de l’assister de tout votre pouvoir et de votre crédit. Comme les intérêts de notre Collège me sont plus chers que les miens, je vous serai incomparablement plus obligé que si c’était mon affaire propre. J’ai fait tenir la vôtre à M. Fourmy, [10] et je me plains à vous de ce que vous me donnez si peu de moyens de vous rendre service, et de vous témoigner, par quelques preuves plus efficaces que des lettres et des compliments, la passion et le zèle avec lequel je suis,

Monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur,

P. Guillemin.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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