À Charles Spon, le 31 janvier 1653, note 1.
Note [1]

« Je rembourserai entièrement le prix de tous les livres achetés ».

Élevé dans le calvinisme, David Derodon (Die, Dauphiné vers 1600-Genève 1664), s’était, une fois adulte, converti au catholicisme, ce qu’il avait justifié par un livre intitulé Quatre raisons pour lesquelles on doit quitter la Religion prétendue réformée, et se ranger à l’Église catholique, apostolique, romaine… (Paris, N. Rousset, 1631, in‑12). Toutefois, bientôt revenu au protestantisme, il se distingua par l’ardeur de ses attaques contre l’Église romaine. Tour à tour professeur de philosophie à Orange et à Nîmes, il s’acquit une grande réputation de dialecticien. Ses livres provoquèrent un scandale après l’autre et lui valurent une condamnation au bannissement qui l’obligea à s’exiler à Genève. Ses principaux ouvrages alors publiés étaient :

  • Le Tombeau de la messe. Par David Derodon Professeur en Philosophie au Collège Royal de Nîmes ; {a}

  • Disputatio de supposito in qua plurima hactenus inaudita de Nestorio tanquam Orthodoxo, et de Cyrillo Alexandrino, aliisque Episcopis Ephesi in Synodum coactis tanquam hæreticis demonstrantur, ut soli Scripturæ sacræ infallibilitas asseratur,

    [Discussion sur ce qui est supposé, où sont démontrées pour la première fois plusieurs choses sur Nestorius {b} en tant qu’orthodoxe, sur Cyrille d’Alexandrie, {c} et les autres évêques réunis en synode à Éphèse, {d} en tant qu’hérétiques, pour que soit affirmée l’infaillibilité de la seule Écriture sacrée] ; {e}

  • La Lumière de la raison opposée aux ténèbres de l’impiété : Ou Traités qui démontrent par raisons naturelles i. qu’il y a un Dieu, ii. que la S. Écriture est Parole de Dieu. Contre les athées… {f}


    1. Genève, Pierre Aubert, 1642, in‑8o de 120 pages.

    2. Fondateur du nestorianisme (v. notule {c‑iii}note [8], lettre 125).

    3. V. notule {b}, note [24] du Borboniana 3 manuscrit.

    4. Concile qui condamna les nestoriens pour hérésie en 431.

    5. Francfort [Orange], sans nom, 1645, in‑8o de 358 pages.

    6. Orange, Édouard Raban, 1648, in‑8o ; réédité à Genève, Jean Ant. et Samuel De Tournes, 1665, in‑8o de 543 pages.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 31 janvier 1653, note 1.

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(Consulté le 29/03/2024)

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