À André Falconet, le 23 novembre 1660, note 1.
Note [1]

« Voici encore Crispinus et je le prendrai souvent à partie » : premier vers de la Satire iv de Juvénal. Le poète se servait de Crispinus pour personnifier les vices qu’il voulait attaquer et flétrir ; on le trouve aussi dans la Satire i (vers 27‑30) parmi les motifs qui invitent le poète à la dérision :

Crispinus, Tyrias humero revocante lacernas,
Ventilet æstivum digitis sudantibus aurum
nec sufferre queat maioris pondera gemmæ,
difficile est satiram non scribere
.

[Quand un Crispinus, rejetant de ses épaules un manteau de pourpre tyrienne, évente la bague d’été qu’il porte sur ses doigts en sueur, incapable de supporter le poids d’une gemme plus lourde, il est difficile de ne pas écrire de satires].

Rufrius Crispinus, chevalier romain du ier s. de notre ère, commanda la garde prétorienne sous l’empereur Claude, puis fut nommé préteur en l’an 47. Il fut le premier mari de Poppea Sabina qui, après leur divorce, devint la seconde épouse de Néron en 62. Devenu membre du Sénat, Crispinus fut banni en 65 puis exécuté l’année suivante sur ordre de Néron.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 23 novembre 1660, note 1.

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(Consulté le 25/04/2024)

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