À André Falconet, le 15 juillet 1667, note 1.
Note [1]

Assiégée depuis le 29 juin, Douai (v. note [21], lettre 439) s’était rendue le 6 juillet ; Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome ii, pages 511‑513) :

« Le jeudi 7 juillet, nouvelles arrivèrent de la prise de Douai ; que les écoliers et les religieux mêmes avaient pris les armes pour se défendre, et avaient fait fort grand feu, et que le roi y avait perdu du monde ; et l’on nomme beaucoup de personnes de condition, volontaires et officiers, ou morts ou blessés, dont Noisy-Maupeou est bien blessé à la tête. {a} À ce siège, le roi et Monsieur ont été à la tranchée comme des soldats, et l’on dit que Brissac, lieutenant des Gardes du corps, a été blessé à la cuisse d’un coup de fauconneau {b} auprès du roi. Monsieur arriva ce même jour à Saint-Cloud où Madame avait pensé mourir d’une fausse couche. Le roi doit arriver demain à Compiègne où il demeurera pendant quinze jours de repos qu’il donne à son armée. […]

Le Parlement avait le matin {c} délibéré de députer vers le roi pour lui faire des remontrances sur ce qu’il s’expose à la tranchée comme un soldat et le supplier de se conserver […].

Le jeudi 14 juillet, je fus avec M. le premier président à Compiègne, dans son carrosse. […] Nous arrivâmes à Compiègne à huit heures et demie du soir après neuf heures de marche. Le soir, MM. Boucherat {d} et Besnard nous dirent […] que le roi avait été bien aise de la délibération du Parlement et qu’il s’était exposé à Douai si fort que, dans la tranchée, le marquis de Gesvres étant devant lui et M. de Turenne derrière, il était venu deux boulets de canon qui avaient passé l’un devant, l’autre derrière eux. »


  1. Louis de Maupeou (v. note [4], lettre 697).

  2. Canon dont la balle pesait environ une livre et demie.

  3. Du 9 juillet 1667.

  4. V. note [6], lettre 655, pour Louis Boucherat.

Courtrai fut prise le 18 juillet et le roi repartit de Compiègne en Flandre le lendemain.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 15 juillet 1667, note 1.

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(Consulté le 20/04/2024)

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