À André Falconet, le 17 juillet 1668, note 1.
Note [1]

Pierre de Villars (1623-1698), dit le marquis de Villars, n’était pas apparenté à l’amiral de Villars (v. note [15], lettre 748). Il avait servi en Italie et en Catalogne avec le titre de lieutenant général, sous la direction du prince de Conti dont il avait longtemps été le gentilhomme confident ; puis, en butte à l’hostilité de Louvois, il abandonna la carrière militaire, entra dans la diplomatie et occupa successivement les ambassades d’Espagne, de Savoie et de Danemark.

Villars se fit partout estimer pour son esprit et sa probité. Il était en outre renommé pour sa galanterie auprès des dames (c’est lui que Mlle de Scudéry a peint sous les traits d’Orondate dans le Grand Cyrus), et même, dit Saint-Simon (Mémoires, tome i, page 40) :

« Il plut à Mme Scarron {a} qui, sur le trône où elle sut régner longtemps depuis, n’a jamais oublié ces sortes d’amitiés si librement intimes. »


  1. Mme de Maintenon.

Cosnac (Mémoires, tome 1, page 140) :

« Il {a} était bien fait et avait beaucoup de mérite. Mais ce qui charma davantage M. le prince de Conti, ce fut la réputation que Villars avait acquise dans le combat qu’il fit, servant M. de Nemours lorsqu’il fut tué par M. de Beaufort. » {b}


  1. Le marquis de Villars.

  2. V. note [42], lettre 292.

Tallemant des Réaux (Historiettes, tome ii, page 435) le nomme « Villars de M. le prince de Conti, Villars, qu’on appelle vulgairement Villars Orondate, à cause de sa mine de héros. » Il a laissé des Mémoires de la cour d’Espagne depuis 1679 jusques à 1681 (Paris, 1733, in‑8o) (G.D.U. xixe s. Antoine Adam).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 17 juillet 1668, note 1.

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(Consulté le 29/03/2024)

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