À André Falconet, le 6 mai 1669, note 1.
Note [1]

À la fin de sa lettre, Guy Patin a donné le titre de ce livre du P. Claude-François Ménestrier (v. note [2], lettre 748) : Éloge historique de la ville de Lyon… (Lyon, 1669, vnotre bibliographie). Il est dédié à « Messieurs les prévôts des marchands et échevins de la ville de Lyon, présidents, juges, gardiens, conservateurs des privilèges royaux de ladite ville », parmi lesquels figure « Noble André Falconet, sieur de Saint-Gervais, conseiller et médecin ordinaire du roi, agrégé au Collège de Lyon ».

Le début du chapitre xi (pages 36‑41) de la première partie (La grandeur de la ville de Lyon sous les Romains) est consacré au Collège des médecins de Lyon,

« qui est un des plus célèbres de l’Europe, y a attiré de tous côtés une infinité de savants. Abascantus {a} faisait la médecine dans Lyon du temps de Galien, ou même devant, puisque ce grand médecin allègue dans ses ouvrages quelques-unes de ses compositions. Andromaque {b} fait aussi mention d’une composition pour la colique de ce même Abascantus […]. »


  1. Le corpus galénique cite trois fois Abascantus, médecin gaulois natif de Lyon au ieriie s., notamment dans ce passage du livre ii Sur les Antidotes pour un traitement contre les piqûres de scorpion et les morsures de serpent (Kühn, volume 10, page 177).

  2. Médecin de Néron (v. note [2], lettre 1001) auquel Galien se réfère pour un remède d’Abascantus contre la colique (livre ix sur la Composition des médicaments selon les lieux affectés (ibid. volume 13, page 278).

Le passage auquel Guy Patin faisait précisément allusion commence à la dernière ligne de la page 40 :

« Charles Spon a fait plusieurs belles et savantes pièces, entre autres les Pronostics d’Hippocrate, en vers, qu’il a dédiés à son ami M. Patin, ce célèbre et savant médecin de Paris. »

La suite (page 41) n’est pas dénué d’intérêt :

« André Falconet, conseiller et médecin ordinaire du roi et de M. le duc de Savoie, a fait un livre du Scorbut en 1642. {a} En 1643, il a été nommé par le consulat commissaire de santé et a été fait échevin en 1666.

Lazare Meyssonnier, conseiller et médecin ordinaire du roi et de S.A.R., {b} auteur de divers traités en diverses matières, tant en médecine qu’en théologie, etc.

Pierre Barra a fait un livre de l’abus de l’antimoine, et un autre de Veris terminis partus humani. {c}
Les noms de ceux qui composent à présent le Collège des médecins sont Messieurs :

Henri de Rhodes, doyen
Pierre Garnier, Vice-doyen
Guillaume Sauvageon
Charles Spon,
André Falconet
Lazare Meyssonnier
Jean Gimel,
Jean-Claude-Marcellin
Gilles Bony
François Piccoté de Belaître
Pierre Potot
Jean de La Monière
Louis de Serre

Pierre Barra
Claude Stoppa
Jean Panthot
Jean de Rhodes, fils
Bonaventure Basset
Claude Hedoïn
Antoine Bouge
André de Lucques
Antoine Marquis
Claude Feret
Ignace Leal
Noël Falconet, fils
Jacques Spon, fils. »

Henri Gras ne figure plus dans la liste, mais est mentionné page 40 :

« exerçait encore en 1665. {d} Il a fait réimprimer les œuvres de Varanda, son maître, celles de Saporta et celles de Ranchin, et a laissé une belle et ample bibliothèque. »


  1. V. note [18], lettre 80.

  2. Son Altesse Royale, le duc Philippe d’Orléans.

  3. « sur les véritables termes de l’accouchement humain » (Lyon, 1666), v. note [4], lettre 442, pour Pierre Barra et ses ouvrages.

  4. Sic : Gras était mort en décembre 1664.

À la fin du livre se trouve une longue liste chronologique (1596-1669) intitulée Réduction des conseillers à un prévôt des marchands et quatre échevins, leurs blasons, qualités et ouvrages publics faits dans leur temps. En 1667, le prévôt des marchands était Paul Mascranny, et les échevins, François Savaron, premier échevin, Antoine Bellet, deuxième, André Falconet, troisième, et Étienne Breton, quatrième. Le blason de Falconet, sieur de Saint-Gervais, était « D’azur au pal [pieu] d’argent, accosté de quatre besants [pièces de monnaie] de même ». Il avait pour devise Dirigit et firmat [Il dirige et affermit]. Falconet était premier échevin en 1668, et n’apparaissait plus en 1669.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 6 mai 1669, note 1.

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(Consulté le 19/04/2024)

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