À Johann Caspar I Bauhin, le 4 mai 1641, note 1.
Note [1]

Paulus (Poul) Moth, natif de Flensbourg (Schleswig-Holstein), avait été reçu docteur en médecine à Bâle en 1637, sous la tutelle de Johann Caspar i Bauhin. Après avoir exercé dans sa ville natale, il s’était installé à Lübeck (Schleswig-Holstein), puis à Odense (Danemark) où il demeura jusqu’en 1651 ; alors nommé médecin du roi Frédéric iii (v. note [34], lettre 219), il pratiqua à Copenhague jusqu’à sa mort en mai 1670. Il n’a guère publié d’ouvrage remarquable (Éloy).

Moth avait séjourné en France en 1639. La Bibliothèque universitaire de Bâle conserve et met en ligne (G2 I 9:Bl.18, référence que Marie-France Claerebout m’a fort aimablement signalée) une des lettres qu’il a écrite à Bauhin, datée de Paris le 2 août 1639, commençant par ces lignes :

Redditæ sunt mihi tuæ literæ, vir Eexcellentissime, Fautor et Præceptor summa animi observantia perpetim colende, Idque a viro experientissimo Domino Doctore Patino Medico Parisiensi celeberrimo, testes fidelissimi singularis tuæ benevolentiæ qua me immeritum in hunc usque diem prosequeris. Gratias ago tuæ excellentiæ quantas possum maximas pro tanto favore, et inprimis quod per easdem me meaque studia clarissimo Patino de meliori commendare nota volueris. Optarem ut hujus vir familiaritate ac conversatione mihi uti licuisset a primo urbis Parisiensis ingressu, et non dubitassem quin id ipsum propter summam viri candorem et in communicando facilitatem meis studiis plurimum non potuisset.

[Très distingué Monsieur, vous qui êtes mon bienfaiteur et précepteur que je vénérerai perpétuellement avec le plus grand respect, le très habile M. Patin, fort célèbre docteur en médecine de Paris, m’a remis votre lettre. Elle témoigne très fidèlement de la singulière bienveillance dont vous m’avez accompagné jusqu’à ce jour, sans que je la mérite. Avec toute la force dont je suis capable, je vous remercie pour la si grande faveur que vous m’accordez si noblement ; et, en tout premier, pour me recommander de la meilleure façon, ainsi que mon zèle pour les études, au très brillant Patin. Dès mon arrivée à Paris, je souhaiterais tant pouvoir jouir de l’amitié et de la conversation de cet homme, sans douter que cela puisse beaucoup m’aider à progresser, étant donné sa bienveillance et son aisance à partager ce qu’il sait].

Notre édition ne contient aucune des lettres que Bauhin a écrites à Patin, qui se plaignait volontiers de leur rareté (v. infra note [4]). On comprend ici que Patin venait d’en recevoir une (à laquelle il s’empressait de répondre) et que la précédente avait été celle de l’été 1639, où le professeur bâlois lui recommandait son élève Moth.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Caspar I Bauhin, le 4 mai 1641, note 1.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1038&cln=1

(Consulté le 29/03/2024)

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