À Adolf Vorst, le 27 avril 1663, note 1.
Note [1]

Adolf Vorst avait envoyé à Guy Patin un recueil publié pour la première fois à Amsterdam en 1663 (Johann van de Bergh, in‑12), et réédité à Leyde en 1670, puis à nouveau 4 ans plus tard :

Francisci de Le Boe, Sylvii, Medicinæ Practicæ in Academia Lugduno-Batava Professoris, Disputationum Medicarum Decas, primarias corporis humani functiones naturales, nec non febrium naturam, ex anatomicis, practicis et chymicis experimentis deductas complectens. Annexis 1. Epistola Apolegetica contra Antonium Deusingium. 2. de affectus epidemii, anno 1669. Leidæ grassantis, causis naturalibus, 3. de hominis cognitione, binis orationibus. Omnibus ad Leidense exemplar fideliter conformatis. Editio tertia, copioso rerum ac verborum catalogo locupletata.

[Décade de Disputations médicales de Frans Sylvius de Le Boë, {a} professeur de médecine pratique en l’Université de Leyde, embrassant les fonctions naturelles premières du corps humain, ainsi que la nature des fièvres, déduites des expériences anatomiques, pratiques et chimiques. Avec : 1. une Épître apologétique contre Anton Deusing ; {b} et deux Discours, 2. sur les causes naturelles de la maladie épidémique qui a sévi à Leyde en 1669, {c} et 3. sur la connaissance de l’homme. Troisième édition entièrement fidèle à celle de Leyde, enrichie d’un copieux index des matières et des mots]. {d}


  1. V. note [13], lettre 759.

  2. Médecin dogmatique, professeur de Leyde, ennemi acharné de Sylvius et correspondant de Guy Patin.

  3. Une épidémie de peste.

  4. Iéna, Joh. Gollnerus, 1674, avec dédicace, datée de Leyde le 1er janvier 1663 :

    Excellentissimo, Clarissimoque Viro, D. Adolfo Vorstio, Medicinæ atque Botanices in Academia Lugduno-Batava Professori eximio, Olim Præceptori suo, nunc Collegæ honorando, Salutem multam dicit Franciscus de Le Boe, Sylvius.

    [Frans Sylvius de Le Boë adresse ses profondes salutations à l’excellent et très distingué M. Adolf Vorst, éminent professeur de médecine et de botanique en l’Université de Leyde, jadis son précepteur, maintenant son vénérable collègue].

    Datée du même jour, la préface au lecteur, longue de 39 pages, développe en 42 points les griefs de Sylvius contre Deusing et le moins honrable Lodewijk Bils (v. note [8], lettre latine 141), mais sans un mot que j’aie su trouver contre Johannes Antonides Vander Linden.

    Éloy a résumé les principaux reproches adressés à Sylvius :

    « La théorie la plus fausse l’égara dans la pratique : comme il avait établi l’acide pour cause générale des maladies, il ne s’occupa que du dessein de le combattre par les remèdes alcalins tant fixes que volatils. […] la nature devint toute chimiste entre ses mains, il la força même à l’être jusque dans les actions les plus simples. Mais il soutint une meilleure cause en défendant de tout son pouvoir la découverte du célèbre Harvey touchant la circulation du sang touchant la circulation du sang. Comme la vérité passe quelquefois pour un paradoxe chez les esprits prévenus, {i} cette découverte, que le médecin anglais avait annoncée en 1628, {ii} était encore rejetée comme une imagination chimérique par la plupart des professeurs de l’Europe, lorsque de Le Boë monta en chaire en 1658. Les preuves qu’il amassa pour en établir l’évidence lui réussirent si bien qu’il eut la gloire de l’avoir le premier enseignée et démontrée dans l’Université de Leyde. Jean Walæus, {iii} professeur de cette Académie, fut un de ceux qui frondèrent la circulation avec le plus de chaleur. »

    1. « L’homme prévenu ne vous écoute pas, il est sourd ; la place est remplie, et la vérité n’en trouve plus » (Jacques-Bénigne Bossuet, cité par Littré DLF).

    2. V. note [12], lettre 177.

    3. Jan de Wale (v. note [6], lettre 191) n’a pas contesté la circulation sanguine, mais soutenu qu’elle était connue avant Harvey.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Adolf Vorst, le 27 avril 1663, note 1.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1274&cln=1

(Consulté le 29/03/2024)

Licence Creative Commons