À Bernhard Verzascha, le 18 juillet 1665, note 1.
Note [1]

L’italique est en français dans le manuscrit. Un brayer est (Furetière) :

un « bandage fait d’acier, que ceux qui sont sujets aux hernies et descentes sont obligés de porter. Il y a aux Grands-Augustins {a} une fondation pour distribuer charitablement des brayers aux pauvres qui en ont besoin. Quelques-uns dérivent brayer de brak, mot de Lombardie qui signifie rupture ; mais du Cange le dérive a brachis, ou braccis, parce qu’il se met sous les brayes ; {b} il l’appelle bracheriolum en latin ».


  1. V. note [7], lettre 367.

  2. Le caleçon, sans relation étymologique avec la famille médicale parisienne des Brayer (v. note [9], lettre 126.

Entérocèle (Thomas Corneille) :

« Descente de boyau, qui est l’une des deux principales espèces de hernie, qu’on appelle autrement hernie du scrotum. Les intestins sont enveloppés entièrement par le péritoine, où ils sont pliés comme dans une bourse. Si cette bourse vient à se rompre ou à se relâcher en quelque endroit, il faut nécessairement que les intestins tombent. Si l’omentum {a} descend avec les intestins, ou les intestins sans lui, c’est l’entérocèle ; car quand l’omentum descend seul dans le scrotum, on appelle cela épiplocèle. {b} Les causes les plus ordinaires de l’entérocèle sont les grands exercices, les cris (ce qui fait que les enfants y sont fort sujets), la toux violente, le vomissement violent ; tout cela peut causer l’entérocèle en poussant les intestins, car il y a peu de causes externes, si ce n’est un certain caractère d’hérédité qui fait qu’un père hernieux engendre un fils qui est aussi hernieux. »


  1. Nom latin de l’épiploon : repli du péritoine (enveloppe contenant le tube digestif dans l’abdomen) formant un tablier qui couvre les intestins (enteron en grec).

  2. V. notes [5], lettre de Charles Spon, datée du 6 avril 1657, pour le scrotum et les hernies qui y descendent, et [5], lettre latine 330, pour l’épiplocèle.

Johann Jakob Buxtorf (Bâle 1645-ibid. 1704) était le fils de Johannes le Jeune (v. note [8], lettre latine 10) ; à la mort de son père, en 1664, il lui avait succédé dans la chaire d’hébreu de l’Université de Bâle. Dès 1665, il entamait un voyage d’études en Europe qui dura quatre ans. De retour à Bâle, il reprit son enseignement et ses recherches académiques. Hormis la publication des œuvres de son grand-père, Johannes l’Ancien, il s’est consacré aux traductions de manuscrits rabbiniques qui restent inédites.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Bernhard Verzascha, le 18 juillet 1665, note 1.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1394&cln=1

(Consulté le 29/03/2024)

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