À Charles Spon, le 24 novembre 1642, note 10.
Note [10]

Guillaume Du Val (Pontoise vers 1572-Paris 22 septembre 1646), neveu du théologien André Du Val (v. note [17], lettre 39), avait d’abord enseigné la philosophie aux collèges de Calvi puis de Lisieux. En 1606, il avait obtenu la chaire royale de philosophie grecque et latine au Collège de France grâce à la protection du cardinal Duperron. Quoique livré presque tout entier à la philosophie, et notamment à celle d’Aristote, dont il édita les œuvres complètes en grec et latin (1619, v. note [3], lettre latine 429), Du Val ne cessa jamais de cultiver la médecine et les sciences naturelles. Il avait été reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1612 et en avait été doyen de 1640 à 1642 (J. in Panckoucke).

L’ouvrage de Du Val que citait ici Guy Patin « sur les saints médecins » est intitulé :

Historia monogramma, sive pictura linearis sanctorum medicorum et medicarum, in expeditum redacta breviarium. Adiecta est series nova, sive auctarium de sanctis præsertim Galliæ, qui ægris opitulantur, certosque percurant morbos. Item digressiuncula de plantis nomenclaturæ sanctioris. Ipsa denique pietas Facultatis medicinæ Parisiensis, nimirum litaniæ de beatissima Virgine Deipara : oratio ad sanctos medicos, et sanctas medicas. Preces pro rege, regina, et regia prole, singulis sabbathis post sacrum recitari solitæ, in sacello Facultatis, ante consultationes charitatis, officiaque therapeutica doctorum, erga pauperes ægros, in superiorem aulam convenientes. Accessit præsentatio licentiandorum solenni oratione celebrata, die 29 Iunii 1642. Authori Guillelmo Du Val, Pontesiano, doctore medico, reg. profess. et Faultatis medicinæ Parisiensis decano, a die 3. Novemb. anni 1640. ad diem 8. Novemb. anni 1642.

[Histoire succincte, ou esquisse des saintes et saints guérisseurs, rédigée en un abrégé simplifié. Y est ajoutée une nouvelle série ou un supplément au sujet des saints, notamment de France, qui ont secouru les malades et entièrement guéri certaines maladies. Il y a aussi une petite digression sur les plantes de la nomenclature sacrée. Et finalement, la piété et bien sûr les prières de la Faculté de médecine de Paris pour la bienheureuse Vierge mère de Dieu : oraison pour les saintes et saints médecins. Prières pour le roi, la reine et la famille royale, qu’il est coutume de réciter tous les samedis après l’office, dans la chapelle de la Faculté, avant les consultations charitables, qui sont un devoir thérapeutique des docteurs, devant les pauvres malades réunis dans la cour supérieure. Avec en plus la présentation des licentiandes qui fut célébrée par un discours solennel le 26 juin 1642. Par Guillaume Du Val, natif de Pontoise, docteur en médecine, professeur royal et doyen de la Faculté de médecine de Paris, du 3e de novembre 1640 au 8e de novembre 1642].

Paru à Paris chez la veuve de Jérôme Blageart (1643, in‑4o), son épître dédicatoire est adressée à Michel Le Masle, abbé des Roches (v. note [3], lettre 83), avec élégant frontispice à sa gloire. La première édition datait de 1642 (id. et ibid. in‑8o), dédiée au cardinal de Richelieu, mort en décembre de la même année.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 24 novembre 1642, note 10.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0073&cln=10

(Consulté le 20/04/2024)

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