À André Falconet, le 4 décembre 1663, note 10.
Note [10]

« parce que le propre de ce genre d’hommes est de ne songer à rien d’autre qu’au gain, même s’il est déshonorant et sale. »

Érasme (L’Éloge de la folie, xlviii) :

Est omnium stultissimum ac sordidissimum negotiatorum genus, quippe qui rem omnium sordidissimam tractent, idque sordidissimis rationibus, qui cum passim mentiantur, peierent, furentur, fraudent, imponant, tamen omnium primos sese faciunt, propterea quod digitos habeant auro revinctos. Nec desunt adulatores Fraterculi, qui mirentur istos, ac venerabiles palam appellent, nimirum, ut ad ipsos aliqua male partorum portiuncula redeat.

[Une race très folle et très sordide est celle des marchands puisqu’ils exercent un métier fort bas, et par des moyens fort déshonnêtes. Ils mentent à qui mieux mieux, se parjurent, volent, fraudent, trompent, et n’en prétendent pas moins à la considération, grâce aux anneaux d’or qui encerclent leurs doigts. Ils ont, au reste, l’admiration des moinillons adulateurs qui les appellent en public “ vénérables ”, probablement pour s’assurer leur part dans l’argent mal acquis]. {a}


  1. Traduction de Pierre de Nolhac (1927).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 4 décembre 1663, note 10.

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(Consulté le 19/04/2024)

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