À André Falconet, le 16 septembre 1667, note 10.
Note [10]

« entre les deux Junon », Mlle de La Vallière et Mme de Montespan (v. note [3], lettre 286, pour Junon), la seconde étant en train de prendre la place de la première dans les faveurs royales (Mlle de Montpensier, Mémoires, seconde partie, chapitre viii, page 51‑52) :

« Le roi fut à Saint-Cloud voir Madame, qui avait pensé mourir d’une fausse couche ; Monsieur avait été la voir lorsqu’il partit de l’armée.

Le roi y vit Mme de La Vallière. Il voyait souvent Mme de Montespan, à ce que l’on disait, à sa chambre. Pendant ce voyage elle logeait au-dessus de lui. Un jour en dînant, la reine se plaignit de quoi on se couchait trop tard, et se tourna de mon côté et me dit : “ Le roi ne s’est couché qu’à quatre heures, il était grand jour. Je ne sais pas à quoi il peut s’amuser ”. Il lui dit : “ Je lisais des dépêches et j’y faisais réponse ”. Elle lui dit : “ Mais vous pourriez prendre une autre heure ”. Il sourit et pour qu’elle ne le vît pas, tournait la tête de mon côté. J’avais bien envie d’en faire autant ; mais je ne levai pas les yeux de dessus mon assiette. Mme de Montespan y venait. Le roi était d’une gaieté admirable. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 16 septembre 1667, note 10.

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(Consulté le 19/04/2024)

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