À Christiaen Utenbogard, le 2 février 1657, note 10.
Note [10]

Page 89 de la Pharmacopœa Ultrajectina sur l’aloès (v. note [8], lettre 169) :

Aloës in Officinis duæ habentur species : Succotrina et Hepatica. Præstantissima est Succotrina, quæ est pinguis, glutinosa, transparens ex rubro rufa, hepatis modo coacta, boni odoris, Myrrham æmulantis : syncera, friablilis digitis, arenarum et calculorum expers, facile liquescens, et eximiæ amaritudinis. Hepatica non tam boni odoris est, ut Succotrina ; nigrior, fractuque contumacior est.

[Les officines détiennent deux sortes d’aloès : le succotrin et l’hépatique. Le plus excellent est le succotrin, qui est gras, visqueux, d’une transparence rousse tirant sur le rouge, ayant l’apparence du foie, de bonne odeur, ressemblant à la myrrhe ; pur, friable sous les doigts, dépourvu de sables et de granules, il est facile à dissoudre et d’une remarquable amertume. L’hépatique n’a pas si bonne odeur que le succotrin ; il est plus noir et plus difficile à morceler].

Pour Thomas Corneille (comme pour Guy Patin), cette distinction n’avait pas lieu d’être ; il écrit de l’aloès hépatique qu’« on l’appelle aussi succotrin, ou à cause de sa couleur qui tire sur le citrin, comme si on voulait dire suc citrin, ou à cause que le plus excellent aloès nous est apporté de l’île de Soccotra ou Succotra [à l’entrée du golfe d’Aden] ».

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Christiaen Utenbogard, le 2 février 1657, note 10.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1105&cln=10

(Consulté le 19/04/2024)

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