À Adolf Vorst, le 3 janvier 1662, note 10.
Note [10]

« Les rois voient avec les yeux d’autrui ; ils marchent avec les jambes d’autrui ; par les mains d’autrui, ils pillent les richesses de ceux qu’ils ont assujettis ; etc. » ; imitation de Pline (Histoire naturelle, livre xxix, chapitre viii, § 4 ; Littré Pli, volume 2, page 300) :

Alienis pedibus ambulamus, alienis oculis agnoscimus, aliena memoria salutamus, aliena et vivimus opera, perieruntque rerum naturæ pretia et vitæ argumenta. Nihil aliud pro nostro habemus quam delicias.

« Nous marchons avec les jambes d’autrui, nous reconnaissons par les yeux d’autrui, nous saluons grâce à la mémoire d’autrui, nous ne vivons que par autrui ; les biens précieux de la nature et les instruments de la vie sont perdus pour nous ; nous ne regardons comme à nous que nos délices. »

V. note [27] du Faux Patiniana II‑6 pour le Siècle d’or.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Adolf Vorst, le 3 janvier 1662, note 10.

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(Consulté le 25/04/2024)

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