À Claude II Belin, le 2 juin 1643, note 11.
Note [11]

« de l’an 1610 à l’an 1629 » :

Historiarum Galliæ ab excessu Henri iv libri xviii, quibus rerum per Gallos tota Europa gestarum accurata narratio continetur. Autore Gab. Bartholomaeo Gramondo in Sacro Regis Consistorio Senatore, et Parlamento Tolosano Præside.

[Dix-huit livres d’histoires de France depuis la mort de Henri iv, qui contiennent la narration exacte des affaires accomplies par les Français dans toute l’Europe. Par Gabriel Barthélemy de Gramond, député au sacré Conseil du roi, et président au parlement de Toulouse]. {a}


  1. Toulouse, Arnald. Colomerius, 1643, in‑4o.

    Ce livre était la continuation de Ludovicus xiii. sive Annales Galliæ ab excessu Henri iv. Liber quo rerum in Gallia, Germania, Italia, Belgia, Lotharingia per Gallos hoc tempore gestarum (usque ad annum 1617), accurata narratio continetur et quidem uberior quam in aliis hactenus editis libris [Louis xiii, ou les Annales de France depuis la mort de Henri iv. Livre qui contient la narration exacte des choses que les Français ont faites (jusqu’à l’année 1617) en France, Allemagne, Italie, Lorraine, Hollande, et qui est plus riche que tous les autres livres qui ont été publiés jusqu’ici] (Paris, T. Pepingué, 1641, in‑fo).


Gabriel Barthélemy de Gramond (Toulouse vers 1590-ibid. 1654), fils du doyen du parlement de Toulouse, était entré de bonne heure dans la magistrature. Il était conseiller au même parlement en 1619, quand se fit le procès de Lucilio Vanini accusé d’athéisme et d’hérésie (v. note [21], lettre 97). Dans le livre dont Guy Patin parlait ici, Gramond a laissé de cette affaire, ainsi que de l’exécution qui l’a conclue, un récit froidement cruel qui indigna beaucoup de ses contemporains. Son cynisme historique avait déjà paru dans son Historia prostratæ a Ludovico xiii sectariorum in Gallia rebellionis [Histoire de la rébellion des sectaires (protestants) en France, qui a été terrassée par Louis xiii] (Toulouse, Pierre Bosc, 1623, in‑4o) où il s’était fait l’apologiste du massacre de la Saint-Barthélemy (v. note [30], lettre 211). Patin jugeait cet historien pitoyable, bien qu’on l’eût en Allemagne égalé à de Thou (v. note [16], lettre 86) [G.D.U. xixe s. et Bayle].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 2 juin 1643, note 11.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0084&cln=11

(Consulté le 24/04/2024)

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