À Charles Spon, le 11 juin 1649, note 11.
Note [11]

« Thomas Éraste, dans ses dissertations contre la nouvelle médecine de Paracelse » (v. note [6], lettre 71).

Spécifique : « ce qui est propre à chaque particulier, qui le caractérise, qui le distingue des autres. Le quinquinna est un remède spécifique pour la fièvre ; le mercure pour les maladies vénériennes » (Furetière).

Les remèdes spécifiques se distinguent des symptomatiques : médicaments, au demeurant fort utiles, qui s’attaquent aux manifestations de la maladie (fièvre, douleur, etc.) plutôt qu’à ses mécanismes ou à sa cause.

Dans un sens restreint, les spécifiques ont longtemps désigné les médicaments utilisés dans le traitement de la vérole (mercure, gaiac, salsepareille, etc., au temps de Guy Patin) ; cela lui a longtemps valu la dénomination occulte de « spécificité » (avec un s initial, comme syphilis), que les médecins ont employée afin que les malades ne comprissent pas de quoi on parlait en leur présence.

En pur dogmatique, Guy Patin ne reprochait pas aux spécifiques leur louable manière de traiter le mal à la racine, mais leur origine trop fréquemment chimique (minérale).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 11 juin 1649, note 11.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0181&cln=11

(Consulté le 20/04/2024)

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