À Charles Spon, le 18 juin 1649, note 11.
Note [11]

« J’ai ouï dire à ma grand-mère que tant plus on remue un étron (sauf votre grâce), tant plus est-il puant et vilain, et punais. »

J’ignore si Guy Patin s’y référait, mais cela se lit dans la Préface du traducteur (page a iii) d’une curieuse satire de l’avarice (mais non des jésuites), intitulée :

La fameuse Compagnie de la Lésine, ou Alêne. {a} C’est-à-dire la Manière d’épargner, acquérir et conserver. Ouvrage non moins utile pour le public que délectable pour la variété des rencontres, pleins de doctrine admirable et de moralité autant qu’il est possible. Traduction nouvelle de l’italien..


  1. La lésine est l’avarice sordide. L’alêne est le poinçon de fer dont on se sert pour percer et coudre le cuir. La première phrase de la préface établit un rapport entre les deux mots : « Épargnants infatigables, lésinants industrieux qui mettez peine d’affiler la pointe de l’alêne… » ; autrement dit, l’alêne est l’outil favori du lésineur, dont l’avarice va jusqu’à rapetasser lui-même ses hardes les plus usées.

  2. Paris, Rolet Boutonné, 1618, in‑12 de 748 pages. Le frontispice est décoré d’une alène entourée de cette légende : Omina vincit subula [L’alène vient à bout de tout].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 18 juin 1649, note 11.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0183&cln=11

(Consulté le 18/04/2024)

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