À Charles Spon, le 21 juillet 1654, note 11.
Note [11]

Entre cette lettre et celle du 1er août 1656, Guy Patin a mentionné cinq fois le frère aîné de Siméon Courtaud. Je dois son identification précise à l’obligeance de Mme Marie-Pierre Litaudon, docteur en littérature générale et comparée de l’Université de Rennes 2 (Céllam, Centre d’études des langues et littératures anciennes et modernes), qui travaille sur Jean Héroard (Hérouard, v. note [30], lettre 117) et ses neveux Courtaud. Voici le résultat résumé de ses précieuses recherches archivistiques :

« Jacques Courtaud (ou Cortaud), frère aîné de Siméon (ou Simon), a été nommé le 19 mars 1623 conseiller-secrétaire du roi, Maison, Couronne de France et de ses finances, à condition de survivance de son oncle, Jean Hérouard ; charge dont il avait pris possession le 6 mai 1628, et qu’il a résignée le 8 mai 1637. {a} Il représentait les intérêts de ses frères Simon et Guillaume, contrôleur des tailles au diocèse de Castres. » {b}


  1. Entrée en charge à la mort de Jean Héroard, et résignation en faveur d’un dénommé Regnaud Vigor (Abraham Tessereau, Histoire chronologique de la grande chancellerie de France…, Paris, Pierre Emery, 1710, in‑fo, tome premier, pages 357 et 404). Notre glossaire définit la charge vénale de conseiller-secrétaire du roi.

  2. Les Archives nationales conservent une Transaction entre Anne Duval, veuve de Jean Hérouard, conseiller et premier médecin du roi, et Jacques Cortaud, conseiller-secrétaire du roi, demeurant en l’Île Notre-Dame, fondé de procuration de Simon Cortaud et de Guillaume Cortaud, contrôleur des tailles au diocèse de Castres, ses frères, tous neveux et héritiers dudit Hérouard, conclue en 1639 (mc/et/xxiv/328-mc/et/xxiv/368, mc/re/xxiv/4-mc/etxxiv/350).

    Guillaume était protestant (dans les sens religieux et quérulent du mot) : les Arrêts du Conseil du roi, des Chambres de l’Édit de Paris et de Castres. Sur la vénération que Sa Majesté veut être rendue au Saint-Sacrement de l’Autel par ceux de la Religion prétendue réformée de son royaume. Imprimés par le commandement de Nosseigneurs de l’Assemblée générale du clergé (Paris, Antoine Vitré, 1656, in‑8o) contiennent (pages 15‑16) un arrêt de la Chambre de l’Édit de Paris (v. note [3], lettre 55) rejetant son pourvoi en cassation contre Maître François Cabrier, prêtre et vicaire de l’église paroissiale de la Platté de Castres, condamnant Courtaud à être emprisonné dans la Conciergerie en attendant sa confrontation avec les témoins de Cabrier.

    Selon M.-C. Litaudon, le testament de Jacques Courtaud, rédigé à Paris en 1661, le dit alité et gravement malade ; il mourut probablement peu après.


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 21 juillet 1654, note 11.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0360&cln=11

(Consulté le 19/04/2024)

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