À Charles Spon, le 9 mai 1653, note 12.
Note [12]

Chicorée (Furetière)  :

« herbe blanche qu’on met dans les potages pour rafraîchir, dans les salades, dans des sauces de jus de mouton, etc. Il y a deux sortes de chicorée : l’une sauvage et l’autre qui vient dans les jardins. La sauvage est aussi de deux sortes : l’une a la fleur bleue, et est celle que Dioscoride appelle picris, à cause de sa grande amertume ; l’autre a la fleur jaune, {a} et est nommée par les Latins dens leonis, {b} caput monachi, {c} par les Arabes taraxacon, et par les Français pisse-en-lit. Entre les domestiques, celle qui a les feuilles plus larges s’appelle vulgairement endive, en Latin intybus ; l’autre qui les a plus étroites, scariole, comme qui dirait, seriole ou petite cerise. »


  1. V. note [4], lettre 144.

  2. Dent-de-lion.

  3. Tête de moine.

Dictionnaire de Trévoux :

« La chicorée sauvage est fort employée en médecine. Son eau distillée est rafraîchissante, et elle entre dans les potions rafraîchissantes et fébrifuges. Ses feuilles sont fort amères ; on les met dans les bouillons amers et rafraîchissants. Ses racines sont usitées dans les tisanes pour les fébricitants. La conserve de ces fleurs est aussi d’usage. Si l’on broie de la chicorée sauvage dans un mortier, qu’on en tire le suc et qu’on le passe, qu’ensuite pendant douze heures de suite, ou même plus, on prenne alternativement d’heure en heure un verre de ce jus de chicorée sauvage, un verre de vin, un bouillon, on suera beaucoup, et ce remède est excellent dans les pleurésies, les rhumatismes et semblables maux. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 9 mai 1653, note 12.

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(Consulté le 20/04/2024)

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