À Claude II Belin, le 10 mai 1653, note 12.
Note [12]

Furetière :

« Lunettes, au pluriel, sont deux verres enchâssés dans de la corne ou autre matière qu’on applique sur le nez et devant les yeux pour aider aux vieillards {a} et à ceux qui ont la vue courte {b} à lire et à écrire, ou à découvrir mieux les objets. On les appelle aussi bésicles. Il y en a qui servent à grossir les objets, les autres à conserver seulement la vue, qu’on appelle conserves. […] Les lunettes ont certainement été inconnues aux Anciens ; mais aussi elles ne sont pas si modernes que le télescope. Francesco Reddi prétend que l’invention en a été trouvée au xiiie s., depuis l’an 1280 jusqu’en 1311, et qu’un frère Alexandre Despina de l’Ordre des frères prêcheurs de Sainte-Catherine de Pise, qui mourut dés l’an 1313, en communiqua l’invention, qu’il trouva de lui-même après qu’il eut appris qu’un autre en avait trouvé le secret, lequel il ne voulait pas communiquer. Cela est écrit dans la chronique de ce couvent. Il dit encore, que dans un vieux manuscrit composé en 1299 qu’il a parmi ses livres, il est parlé des lunettes comme d’une chose inventée en ce temps-là, qu’un fameux jacobin, nommé Jourdan de Rivalto, dans un traité qu’il composa en 1305, dit expressément qu’il n’y avait pas encore 20 ans que les lunettes étaient trouvées. »


  1. Presbytie : la sobriété comme protection contre ce vieillissement de l’accommodation visuelle est à tenir pour une fantaisie de Guy Patin.

  2. Myopie.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 10 mai 1653, note 12.

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(Consulté le 20/04/2024)

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