À Charles Spon, le 8 novembre 1658, note 12.
Note [12]

V. notes [13], lettre 72, pour François-Auguste de Thou, décapité sur ordre de Richelieu à Lyon en 1642, fils aîné du président Jacques-Auguste i de Thou, et [2], lettre 961, pour le passage de l’Histoire universelle de ce dernier qui concerne Antoine du Plessis de Richelieu, grand-oncle du cardinal-duc.

Soucieuses de mettre la famille Patin à l’abri de telles représailles, les premières éditions des Lettres ont soigneusement édulcoré ou supprimé leurs passages les plus virulents à l’encontre des personnages contemporains (v. note [6] de Jacob Spon et Charles Patin, premiers éditeurs des Lettres choisies de feu M. Guy Patin). De manière moins explicable, près de 150 ans plus tard (1846), Reveillé-Parise a copieusement châtré le texte.

Ce serait une rude besogne d’identifier qui, de Charles Patin ou des éditeurs ultérieurs, a griffonné toutes ces corrections ; mais ces traits de plume sautent aux yeux quand on compare, chaque fois qu’on le peut, les manuscrits aux textes imprimés (avant les éditions partielles de Chéreau, 1877, Triaire, 1907, et Jestaz, 2002 et 2004 ; vBibliographie). Pour le reste, il faut se résoudre à ce qu’une partie de l’esprit de Guy Patin se soit évaporée avec plus de la moitié de ses autographes perdus. Ce passage fait aussi entendre que Patin n’envisageait pas que sa correspondance fût jamais publiée, mais était-il absolument sincère ?

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 8 novembre 1658, note 12.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0546&cln=12

(Consulté le 28/03/2024)

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